Pour une Autonomie Politique, Socio-Economique et Culturelle
Après deux tentatives sur l’une des bases de la rébellion touareg située à Tinessalak à 160km de Kidal, l’armée a été repoussée et pourchassée par un renfort de la rébellion venant du côté
opposé, une rébellion déterminée à amener par ces actions le gouvernement au dialogue. Le bataillon de l’armée conduit par le colonel Gamou et ses quelques dizaines « d’éclaireurs » (supplétifs non enrôlés légalement) a été repoussé jusqu’à 50km de la ville de Kidal.
Les pertes du côté de l’armée malienne sont importantes : on peut déjà parler de 13 militaires tués dans ces affrontements dont un lieutenant, plusieurs blessés graves et plusieurs engins blindés hors d’usage. La rébellion ne compte aucune perte dans ses rangs. Nous démentons formellement le chiffre de 20 morts dans nos rangs publiés par le ministre de la défense. Nous démentons également que l’armée malienne ait fait des prisonniers lors de ces affrontements.
En revanche, nous détenons encore 90 prisonniers militaires maliens, dont plusieurs officiers.
Après cette nouvelle défaite de l’armée malienne, les autorités centrales de Bamako se sont empressées de remplacer tous les généraux des Etats-majors par une nouvelle génération d’officiers supérieurs.
Dans la mesure où les accords précédents signés avec l’Etat malien ont échoué faute d’application, et afin de retrouver une stabilité politique pour permettre une reprise du développement de nos régions, nous réclamons une autonomie politique, socio-économique et culturelle dûment réfléchie.
Pour sortir de l’escalade militaire actuelle, nous interpellons la classe politique malienne, les partenaires techniques et financiers du Mali et la Communauté internationale pour soutenir des solutions politiques concertées qui permettront de préserver une stabilité politique dans la sous-région au bénéfice des populations touaregs.
Par ailleurs, nous lançons un appel aux organisations internationales, le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés, le Comite International de la Croix Rouge et les autres organisations compétentes, pour venir en aide aux populations touareg du Mali réfugiées dans le Sud-Algérien et au Burkina Faso et qui se trouvent dans un total dénuement.
Hama Ag Sid’Ahmed
Porte-parole, Chargé des Relations Extérieures